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Wikio - Top des blogs - Cinéma

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Présentation

Bonjour,

Sur ce blog, on peut trouver différentes rubriques :

     - Les films d'avril : présentation de nos projets 
     - Critiques ciné : notre avis sur les films qui sont à l'affiche
     - Classiques : critiques de films relativement anciens

     - Filmographies : filmographies des acteurs et réalisateurs qui font l'actualité

     - Qui qu'a joué qui ? : noms des acteurs ayant prêté leur visage et/ou leur voix à des personnages connus

     - Dans quoi c'est-y donc que je l'ai vu ? : rubrique consacrée aux acteurs assez peu connus, souvent seconds rôles, dont on ne connait jamais le nom

     - Verbatim : chaque dimanche, une citation en lien avec les sorties de la semaine... ou non

     - Affiches : certaines affiches de films se ressemblent étrangement. Hommage, coïncidence ou copie ? A vous de juger
     - Actualité : fait d'actualité du cinéma qui nous a marqué

     - Billets d'humeur : nos coups de gueule et réactions à tout ce que nous pouvons lire/voir/entendre

D'autre part, les suggestions de critiques et/ou filmographies sont les bienvenues !
Suite à la consultation des mots clés qui vous amènent sur ce blog, nous vous informons que vous pouvez toujours nous contacter pour nous demander qui jouait "bidule" dans tel film et, si on a la réponse, on vous répondra...
N'hésitez pas à donner votre avis ou a faire des remarques : ce blog est fait pour vivre !

Présentation

Les Films d'avril est le nom que nous avons donné a notre pseudo-boîte de production (qui en réalité n'a pas un rond). Nous réalisons donc des courts métrages que vous pouvez voir sur ce blog, mais surtout, nous sommes CINEPHAGES.
Et comme nous voyons pas mal de films au cinéma, mais aussi en DVD, nous nous permettons de vous donner notre avis en essayant de rester positifs (parce qu'on a pu toucher du doigt l'inverstissement colossal que représente un film, même court, et qu'on n'est pas des critiques frustrés) !

Notre système de notation est le suivant :
 A voir séance tenante
 A ne pas rater
 Se laisse regarder
 Mouais
 Vraiment pas terrible
 Passez votre chemin
Quoi qu'il arrive, n'hésitez pas à donner votre avis ou à émettre des requêtes. Pour cela, vous pouvez nous joindre en laissant un commentaire (ça fait toujours plaisir) ou en nous écrivant :
lesfilmsd.avril@free.fr.
A bientôt !

8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 13:11
Intouchables

De : Eric Toledano et Olivier Nakache

Avec : François Cluzet, Omar Sy, Anne le Ny…

L’histoire : A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison…

Mon avis : Voilà un film qui se voudrait politiquement incorrect mais qui n’y parvient jamais. La faute à un scénario paresseux, sans enjeu majeur et qui se contente de s’appuyer sur des vannes faciles (genre « Pas de bras, pas de chocolat ! »). Pas d’affrontement sensible ici : on évite les sujets qui fâchent (la différence de classes sociales, la réinsertion, etc.). Pas de surprise non plus dans la caractérisation des personnages : Philippe semble conquis dès le départ par la personnalité de Driss. On se demande bien pourquoi : ce denier est arrogant, voleur et a une fâcheuse tendance à résoudre les conflits en jouant les caïds (d’abord avec la fille de Philippe, ensuite avec le petit copain de la fille et enfin avec les voisins vraiment sans-gêne). Le jeu d’Omar Sy ne diffère pas beaucoup de celui du « S.A.V » de Canal Plus : une blague, un rire. Si l’on comprend qu’il y a des fans pour ce genre d’humour, on ne voit pas bien pourquoi « les professionnels de la profession » ont récompensé l’acteur d’un César en 2012… Heureusement, la présence de François Cluzet apporte de la finesse à l’ensemble. Mais en voulant éviter le pathos à tout prix (intention louable, après tout), Intouchables se révèle finalement complaisant, voire démagogique (ah, cette idée que l’art contemporain, ce n’est pas bien compliqué en fait). On ne retiendra donc qu’une jolie musique de pré-générique, une lumière plutôt soignée pour le genre « comédie française » et la performance de Cluzet. Pour nous, c’est finalement très peu…

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 14:47
Noé

De : Darren Aronofsky

Avec : Russel Crowe, Jennifer Connely, Emma Watson, Ray Winstone…

L’histoire : Sur une Terre minée par la violence généralisée, Dieu annonce à Noé qu'il va détruire le monde, et le charge d'accomplir une mission cruciale : ériger une arche pour sauver sa famille et les animaux du cataclysme…

Mon avis : Après le carton planétaire de Black Swan, Darren Aronofsky avait carte blanche pour son nouveau film. Autant dire qu’en réalisant son rêve de gosse, il n’a pas choisi la facilité ! Par moments, ce projet un peu fou et jusqu’au-boutiste semble trop grand pour être contenu en 2h15. Optant pour une vision limite heroic fantasy, ce Noé-là surprend (agréablement) et déroute (à maintes reprises, on se dit "qu’est-ce que c’est que ce truc ?") à la fois. La partie la plus réussie est sans conteste le huis clos amorcé dans l’arche une fois le déluge commencé. De prophète inspiré, le patriarche biblique se transforme alors en tyran fondamentaliste. Parti pris osé mais diablement intéressant ! En revanche, la première partie, alourdie par des trucages numériques (signés Industrial Light & Magic) très inégaux, est moins réussie. Et la morale de l’histoire ? Aronofsky ne fait pas de prosélytisme religieux avec son personnage principal dont la misanthropie est assez radicale. Le réalisateur livre une relecture ouvertement « écologique » mais iconoclaste de cet épisode biblique : si le Créateur permet le déluge, c’est pour mieux recommencer son œuvre… sans l’homme ! Bref, cette œuvre bancale, un tantinet kitsch mais globalement fascinante, a définitivement toute sa place parmi les « grands films malades » de ce siècle…

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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 13:03
Annie Hall

De : Woody Allen

Avec : Woody Allen, Diane Keaton…

L’histoire : A l'aube de ses quarante ans, Alvy Singer fait le bilan de la situation. Une introspection sur sa dernière rencontre, Annie Hall, qui vient de le quitter…

Mon avis : Annie Hall est bien évidemment une déclaration d’amour à Diane Keaton (dont le vrai nom est… Hall !), à l’époque muse du réalisateur. Pour autant, Allen reste très présent dans cet opus pré-Manhattan, et d’ailleurs ne s’épargne pas vraiment. Inventif, le réalisateur ne s’interdit rien dans sa mise en scène et jouit d’une liberté qu’il n’a pas utilisé depuis : dessin animé, split screen, monologues face caméra, surimpressions, etc. On le voit même s’incruster dans l’un des flashbacks relatant la jeunesse de son personnage ! Annie Hall se situe donc à mille lieux de l’autocélébration. Allen en profite par ailleurs pour critiquer les bobos new-yorkais et autres intellos qui savent tout sur tout (un comble quand même, quand on connaît la cote d’amour de ce dernier chez nombre d’entre eux !). Bien sûr, on parle beaucoup dans le film : de la vie, de l’amour et de ses emmerdes mais certaines joutes verbales sont assez irrésistibles : « Vous vous faites analyser ? - Oui mais seulement depuis quinze ans. » Annie Hall fut l’un des plus grands succès de Woody Allen, et remporta quatre Oscar dont celui de meilleur film et de meilleur réalisateur (face à George Lucas et à La Guerre des étoiles !) en 1978.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 13:18
Dans l'ombre de Mary

De : John Lee Hancock

Avec : Emma Thompson, Tom Hanks…

L’histoire : Désireux d’adapter le roman Mary Poppins pour ses filles, Walt Disney va se heurter à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne…

Mon avis : Plongée savoureuse dans l’élaboration d’un chef-d’œuvre emblématique de l’univers Disney, Dans l’ombre de Mary évoque les motivations plus ou moins conscientes qui peuvent se cacher derrière l’acte créatif. Evidemment, le film n’évite pas un côté didactique, presque conventionnel. C’est un peu le point commun de nombreux biopics (on se souvient du cas Hitchcock). A la mise en scène, Hancock (scénariste de Un Monde parfait et de Minuit dans le jardin du bien et du mal) fait du bon travail mais on le sent un peu bridé par le scénario (trop de flashbacks) et par le côté « officiel » du projet. Pourtant, une scène assez gonflée, où le passé se confond avec l’acte créatif, fait basculer le film dans des zones plus sombres (et surtout plus émouvantes) que la comédie de mœurs réjouissante déroulée dans le premier tiers du film. Le film bouscule un peu les genres et démontre que derrière des œuvres divertissantes qui auront fait rêver les mômes, se cachent souvent des hommes et des femmes blessés. Psychologie de comptoir ? Oui, pour les plus cyniques des spectateurs. Les autres sauront apprécier ce joli face à face entre deux comédiens épatants Emma Thompson (parfaite mais toujours à la limite de la caricature en vieille fille pincée) et Tom Hanks (convaincant en génie du divertissement). Bref, un film imparfait mais généreux et poignant.

Un conseil : pour avoir une petite idée de la vraie Mrs Travers, prière de patienter pendant le générique de fin…

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 12:59
Monstres Academy

De : Dan Scanlon

Avec les voix françaises de : Eric Métayer, Xavier Fagnon, Catherine Deneuve…

L’histoire : Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université « Monstres Academy », où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec Jacques Sullivent, la star du campus…

Mon avis : Prequel très attendu de Monstres & Cie, ce drôle de film de campus (un genre en lui-même aux Etats-Unis) assure le cahier des charges Pixar : rythme endiablé, gags à gogo, inventivité… Les plus grincheux diront qu’il n’atteint ni la poésie de Là-Haut ni l’audace formelle de Wall-E, mais peu importe. Le plaisir de retrouver Bob et sa bande de freaks est réel et bien réjouissant. Et la morale de l’histoire (ah là là, il en faut des épreuves pour se révéler à soi-même) passe comme une lettre à la poste. En fait, le seul défaut du film, c’est l’absence de la craquante Bouh…

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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 13:16
The Grand Budapest Hotel

De : Wes Anderson

Avec : Ralph Fiennes, Toni Revolori, Jude Law…

L’histoire : Les aventures de Monsieur Gustave, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, dans un conflit autour d’un important héritage familial…

Mon avis : Si The Grand Budapest Hotel est un véritable condensé du cinéma de Wes Anderson, ce dernier arrive encore à surprendre par la singularité de son talent. En déplaçant ses intrigues dans une Europe fantasmée mais sur le point de s’enflammer, le réalisateur semble prendre plus de risques encore, aussi bien dans sa narration que dans des thématiques plus graves qu’à l’accoutumée (guerre mondiale, immigration, etc.). Visuellement, le film est une splendeur : décors aux couleurs chatoyantes, cadrages d’une précision chirurgicale (abondance de travellings latéraux qui donnent de la vitesse aux scènes) cohabitent avec bonheur avec l’aspect « artisanal » (poétique diront certains) de certains trucages, tel un écho à l’épatant Fantastic Mr Fox. La partition musicale d’un Alexandre Desplat déchaîné et les quelques clins d’œil cinématographiques (la poursuite dans le musée évoquant Le Rideau Déchiré d’Alfred Hitchcock, par exemple) ajoutent beaucoup au plaisir de voir ce drôle de film. Cerise sur le gâteau : The Grand Budapest Hotel bénéficie d’un casting haut de gamme et surprenant, où se croisent complices de la première heure (Jason Swartzman, Owen Wilson), d’autres plus récents (Adrien Brody, Edward Norton, Harvey Keitel), sans oublier des petits nouveaux qui trouvent très bien leur place (Ralph Fiennes, F. Murray Abraham). Voilà un film original, drôle, vif… et totalement réussi !

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 14:23
Les 3 Frères, le retour

De : Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus.

Avec : Les Inconnus, Christian Hecq…

L’histoire : Des années après le décès de leur mère, les frères Latour sont à nouveau réunis par la défunte. Chacun est à une étape difficile de sa vie : Bernard est un comédien raté, Didier se fait passer pour un prof de philo alors qu'il vend des sextoys par correspondance et Pascal vit aux crochets d'une riche cougar…

Mon avis : Cela faisait longtemps qu’un film n’avait pas été descendu aussi violemment par la critique française ! A vrai dire, de tels propos donnaient encore plus envie de voir le film… Alors, Les Trois Frères, le retour est-il aussi « nul, bâclé, daté et raté » que ce qu’il en a été dit ? Comme dirait le personnage de Bourdon dans le film, il faut savoir raison garder. Cette suite est un film plaisant, divertissant qui certes, tiens beaucoup à la sympathie générée par ses auteurs, mais également à un rythme plus que correct, ni hystérique ni pantouflard. Il faut dire également que l’on n’injecte pas autant de folie dans un film de 1h40 que dans un sketch de 10 minutes. Ce qui n’empêche pas le film d’avoir un petit côté « Affreux, sales et… bon enfant » assez réjouissant. Si certains gags ont un humour très 1990 (Légitimus et son bois bandé), on a envie de dire : et alors ? Le trio n’avait-il pas annoncé la couleur avec leur pitch : « La société a changé, mais pas eux » ? Pour le coup, personne ne peut accuser les Inconnus d’avoir réalisé un ego trip narcissique. Alors voilà : sans être la comédie du siècle, il n’y a pas d’arnaque non plus dans ce retour qui fait plaisir et sourire…

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 13:40
Contrebande

De : Baltasar Kormákur

Avec : Mark Wahlberg, Ben Foster, Kate Beckinsale…

L’histoire : Chris Farraday a tiré un trait sur son passé criminel et s’est construit une vie paisible avec sa femme et leurs deux fils, jusqu’au jour où son beau-frère manque à ses engagements dans une opération de trafic de drogues montée par le caïd local. Pour aider Andy à s’acquitter de sa dette, Chris se lance dans un dernier coup…

Mon avis : Enième variation sur le thème du repenti obligé de reprendre du service, Contrebande n’est ni honteux ni novateur. Certes, le cahier des charges du genre est respecté et les scènes d’action ne déçoivent pas. Par ailleurs, le film ancre les personnages dans un milieu social réaliste (oubliée la Louisiane touristique) et sort du traditionnel polar urbain (de nombreuses scènes à bord d’un cargo suivis d’une virée assez glauque au Panama). Pour autant, Contrebande ne dépasse qu’à de rares occasions le côté série B efficace. Ainsi, le film n’exploite que très peu le potentiel de son casting (Ben Foster, Giovanni Ribisi, J.K Simmons) et manque singulièrement de ce petit quelque chose qui en aurait fait une œuvre un peu à part. Bref, un bon petit film du samedi soir, mais vite vu et vite oublié…

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 13:35
Firefox, l'arme absolue

De : Clint Eastwood

Avec: Clint Eatswood, Freddie Jones…

L’histoire : Un as de la guerre du Vietnam, le pilote Mitchell Gant, est délégué par la CIA en Union Soviétique où il doit s'emparer d'un avion redoutable, le Firefox…

Mon avis : Disons-le d’emblée, Firefox ne figure pas parmi les plus belles réussites de Mr Clint. Mais avec un peu d’indulgence et le désir de se détendre un peu, le film reste assez fréquentable. La partie espionnage-infiltration est sans doute la plus réussie, avec son petit côté Rideau Déchiré. Bien que plaisant, le film est malheureusement plombé par la musique pompière d’un Maurice Jarre qu’on a connu plus inspiré, par des trucages un brin dépassés mais pas ridicules (bon, d’accord, à l’époque ils étaient « particulièrement fignolés », dixit Le Nouvel Observateur), et un sérieux manque d’humour (contrairement à La Sanction, autre film d’espionnage de Clint). A l’époque de sa sortie (1982, en plein ère Reagan), beaucoup de critiques ont vu dans Firefox un film de propagande pour la bannière étoilée. Une théorie qu’il convient de modérer. En effet, Gant apparaît bien plus intéressé à voler cet avion extraordinaire qu’à vouloir casser du Rouge (un exemple : Gant ne veut pas éliminer froidement et gratuitement le pilote russe dont il va prendre la place). Comme si le réalisateur tenait une nouvelle fois à esquisser un autoportrait déguisé : celui d’un homme libre et indépendant, mais pas aussi serein qu’il en a l’air. Celui d’un type insaisissable et secret, qui sait faire son job tout en surprenant son monde. La même année, Eastwood enchaîna les tournages de Firefox et de Honkytonk Man…

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 13:09
Minuit dans le jardin du bien et du mal

De: Clint Eastwood

Avec: John Cusack, Kevin Spacey, Jude Law…

L’histoire : L’écrivain John Kelso est envoyé par le magazine « Town and Country » à Savannah (Géorgie) pour couvrir la grande fête qu'organise chaque Jim Williams, un riche antiquaire et collectionneur d'art. Mais durant la nuit, Williams est arrête et inculpé du meurtre de son jeune compagnon, Billy Hanson, un gigolo…

Mon avis: Sortis dans les salles françaises en 1997, ce drôle de film a de quoi surprendre dans l’œuvre de Clint Eastwood réalisateur. Même si l’on voit bien ce qui attiré Mr Clint dans cette histoire (basée de faits réels), c’est la description de cette communauté où l’on croise des personnalités aussi déroutantes qu’un type qui promène un chien invisible, une veuve joyeuse aimant les armes, une mystérieuse clocharde pratiquant la magie vaudou et même un travesti des plus entreprenant. Le réalisateur nous fait donc découvrir Savannah comme le personnage principal la découvre, c’est-à-dire avec une lenteur assumée (Minuit dure d’ailleurs 2h35 !). Si Eastwood observe ce petit monde d’un œil discret presque amusé, il n’en oublie pas moins de montrer que chaque communauté produit ses codes et qu’il n’est pas de bon ton de les outrepasser. Par exemple, l’homosexualité de Williams (Spacey, très bien en vénéneux nouveau riche) est tolérée à partir du moment où celle-ci ne fait pas de vague. Une fois sur le banc des accusés, c’est autre chose : l’hypocrisie revient. Surtout, le film fait part d’une morale assez surprenante : « La vérité, comme l'art, est dans l'œil de l'observateur. Vous croyez ce que vous choisissez et je croirai que je sais » affirme Williams à Kelso. Minuit est donc un film déroutant. Pas ennuyeux mais pas passionnant non plus. Dans tous les cas un film assez inclassable, loin des canons Hollywoodiens ou même eastwoodiens…

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