De : Woody Allen
Avec : Woody Allen, Diane Keaton…
L’histoire : A l'aube de ses quarante ans, Alvy Singer fait le bilan de la situation. Une introspection sur sa dernière rencontre, Annie Hall, qui vient de le quitter…
Mon avis : Annie Hall est bien évidemment une déclaration d’amour à Diane Keaton (dont le vrai nom est… Hall !), à l’époque muse du réalisateur. Pour autant, Allen reste très présent dans cet opus pré-Manhattan, et d’ailleurs ne s’épargne pas vraiment. Inventif, le réalisateur ne s’interdit rien dans sa mise en scène et jouit d’une liberté qu’il n’a pas utilisé depuis : dessin animé, split screen, monologues face caméra, surimpressions, etc. On le voit même s’incruster dans l’un des flashbacks relatant la jeunesse de son personnage ! Annie Hall se situe donc à mille lieux de l’autocélébration. Allen en profite par ailleurs pour critiquer les bobos new-yorkais et autres intellos qui savent tout sur tout (un comble quand même, quand on connaît la cote d’amour de ce dernier chez nombre d’entre eux !). Bien sûr, on parle beaucoup dans le film : de la vie, de l’amour et de ses emmerdes mais certaines joutes verbales sont assez irrésistibles : « Vous vous faites analyser ? - Oui mais seulement depuis quinze ans. » Annie Hall fut l’un des plus grands succès de Woody Allen, et remporta quatre Oscar dont celui de meilleur film et de meilleur réalisateur (face à George Lucas et à La Guerre des étoiles !) en 1978.