De : Joel et Ethan Coen
Avec : Oscar isaac, Carey Mulligan, John Goodman…
L’histoire : Une semaine de la vie d'un chanteur de folk dans l'univers musical de Greenwich Village en 1961…
Mon avis : Grand Prix du jury à Cannes en 2013, Inside Llewyn Davis croque sur une semaine d’hiver le portrait désabusé d’un musicien doué qui ne sortira jamais du lot. La faute à pas de chance ? Oui mais pas que : la personnalité de Llewyn Davis y est également pour quelque chose. C’est à cause de ce second aspect que le film ne sonne guère comme une ode aux « perdants magnifiques ». En effet, il ne se serait pas faux de considérer que Davis, artiste intransigeant côté scène mais faiblement sympathique dans sa vie privée (vision pas vraiment fausse mais neuve non plus) fait presque tout ce qu’il faut pour ne pas percer. Du coup, il est difficile d’éprouver de l’empathie pour le bonhomme. On reconnaît là la petite condescendance habituelle des Coen envers leurs personnages, ce regard décalé mais teinté de misanthropie (exemple : le message « what are you doing ? » qu’ils lui glissent à maintes reprises). Bien que plaisant à suivre (la très belle image cotonneuse de Bruno Delbonnel et l’épatante musique qui accompagne le film), Inside Llewyn Davis laisse un petit goût d’inachevé…