Art mineur

De : Mark Herman

Avec : Pete Postlethwaite, Ewan McGregor, Philip Jackson, Tara Fitzgerald...

L’histoire : Dans les années 80, dans la petite ville de Grimley, des mineurs se battent pour éviter la fermeture de leur puits. Parmi eux, des membres de la fanfare locale, partagés entre l’espoir de participer à la grande finale nationale et la peur de perdre leur emploi…

Mon avis : Les Virtuoses est l’exemple même du savoir-faire anglais en terme de cinéma social. Pas un cinéma chiant ou militant, mais humain et attachant. Surtout, il démontre l’utilité de l’art dans une société fragilisée qui a d’autant plus besoin de ciment social pour éviter l’implosion. Malgré un sujet vraiment tristounet, le film n’est pas exempt d’humour et c’est sans doute la raison pour laquelle il fut si favorablement accueilli en dehors de ses frontières. Le scénario est suffisamment subtil pour savoir jouer sur la corde sensible, et le casting très convaincant. Il va sans dire que le film se révèle plus émouvant encore depuis la disparition de l’excellent Pete Postelwaite, en janvier 2011. Bref, cette chronique douce-amère, qui a obtenu en 1998 le César du meilleur film étranger, a ce je-ne-sais-quoi de touchant qui fait qu’on ne l’oublie pas de sitôt…

 Rock éclair

De : Floria Sigismondi

Avec : Kristen Stewart, Dakota Fanning,..

L’histoire : Los Angeles, 1975. Joan Jett est une adolescente rebelle et bien décidée à percer dans le monde très masculin du rock'n'roll. Par l'intermédiaire d’un producteur branché, elle fait la rencontre de Cherie, une jeune fille un peu larguée…

Mon avis : Le rock’n’roll a donné lieu à de beaux films de cinéma : Presque Célèbre, Walk the line, Control… Le film rock, presque un genre à lui tout seul, se doit d’aborder la liberté, l’émancipation, et c’est d’autant plus réussi lorsque les héros ont des fêlures que la reconnaissance ne peut combler tout à fait. Hélas, Les Runaways ne boxe pas vraiment dans la catégorie des films précités. La faute à un scénario aussi plat qu’une limande, car sans enjeu ni émotions. Pourtant, avec un sujet pareil (des adolescentes pionnières du rock féminin), il y avait de quoi faire. Mais les personnalités évoquées ici ne sont guère attachantes. On ne se sent que moyennement impliqués dans leur parcours, d’autant plus que ce qu’il nous est donné de voir a un sacré goût de déjà vu (sexe, drogues etc. etc.). Bref Les Runaways est un film rock bien trop sage et mou du genou pour être satisfaisant : un comble !

Acteur anglais né le 17 décembre 1944 à Manchester, Bernard Hill fait ses débuts à la télévision britannique en même temps de Mike Leigh qui le dirige dans Hard Labour. C’est en 1982 qu’on l’aperçoit pour la première fois sur grand écran : il tient un tout petit rôle de soldat dans Gandhi de Richard Attenborough. Deux ans plus tard, il fait partie du prestigieux casting du Bounty de Roger Donaldson, avec Anthony Hopkins, Mel Gibson, Laurence Olivier, Daniel Day-Lewis et Liam Neeson. Il affiche ensuite une nette préférence pour les films fantastiques (Le Songe d’une nuit d’été de Michael Hoffman), si possible avec de l’action : Le Roi Scorpion de Chuck Russell, Gotika de Mathieu Kassovitz, Le Seigneur des Anneaux 2 et 3 de Peter Jackson… Dans ce dernier film, après avoir auditionné pour le rôle de Gandalf, c’est finalement celui du roi Théoden de Rohan qu’il obtient. Parallèlement, on peut le voir en chef de la prison dans Jugé coupable de et avec Clint Eastwood, en capitaine du Titanic de James Cameron, dans Wimbledon de Richard Loncraine et en général confiant dans Walkyrie de Bryan Singer.

Deux polars se déroulant à New York... Si le fond est différent, la mise en "page" est identique.

Les Affranchis (Martin Scorsese) - 1990 et Little New York (James DeMonaco) - 2007

De : David Hand et Wilfred Jackson

L’histoire : Une souris rustre et bruyante est invitée à évoluer dans l’espace élégant et raffiné de sa cousine de ville. Mais ce milieu cache de nombreux dangers…

Mon avis : Librement inspiré de la fable de La Fontaine Le Rat de ville et le Rat des champs, Cousin de campagne joue sur l’opposition et les gaffes dues au changement de milieu de son héros. On peut d’ailleurs y voir une amorce du personnage de Gus-Gus de Cendrillon par bien des côtés. Comme toujours dans les Silly Symphonies, la musique joue nettement en faveur de l’action, soulignant le grandiose du buffet jusqu’au bruit assourdissant de la ville. Récompensé de l'Oscar du meilleur court métrage d'animation en 1936.