Acteur britannique né le 8 septembre 1971, Martin Freeman commence par obtenir le rôle principal de la série The Office. Sur grand écran, il a une nette préférence pour les comédies : il est Ricky C dans Ali G, John la doublure porno dans Love Actually, il joue dans la parodie de film d’horreur Shaun Of The Dead, est Arthur Dent dans H2G2, Le Guide du voyageur galactique, et rempile sous la direction de Edgar Wright pour Hot Fuzz.

Mais il ne se limite pas à ce genre et on peut aussi l’apercevoir dans Par Effraction de Anthony Minghella, aux côtés de Jude Law et de Robin Wright Penn, La Ronde de nuit dans lequel il incarne Rembrandt et Petits meurtres à l’anglaise avec Bill Nighy, Rupert Grint et Emily Blunt. Il est à parier qu’il ne va pas rester dans cette rubrique longtemps, car il est en train de tourner les deux volets conscrés à Bilbo le Hobbit par Peter Jackson : An Unexpect Journey et There and Back Again dans lesquels il tient le rôle de Bilbon Sacquet. Parallèlement, il incarne le Dr Watson dans la série Sherlock Holmes qui situe ses héros au 21ème siècle.

 Piano forte

De : Giuseppe Tornatore

Avec : Tim Roth, Pruit Taylor Vince…

L’histoire: À l'aube du XX^e siècle, Danny, l'un des machinistes du paquebot Virginian, découvre un bébé abandonné. Il l'adopte et l'élève comme son propre fils. Ne sachant pas comment l'appeler, il le baptise "1900". 1900 grandit sur le paquebot et ne le quitte jamais. Plus tard, l’enfant devient un prodige du piano…

Mon avis : Adapté d’un court texte de Alessandro Barrico, Novecento : pianiste, le septième film de Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso) est une œuvre originale, poétique et touchante. Les situations étonnantes que suggère le texte sont transcrites dans le film avec une belle virtuosité. Notamment pendant les scènes où 1900 joue du piano pendant une mer démontée. Le film tourné à Cinecitta révèle de superbes décors, et la musique de Ennio Morricone ajoute indéniablement sa touche nostalgique et mélancolique. Dans le rôle du pianiste prodige, Tim Roth livre une belle composition, sans en faire trop. Certains trouveront l’ensemble académique et la mise en scène trop appuyée vers l’émotion mais ce joli conte sur la position de l’artiste dans le monde mérite d’être découvert…

De : Mark Romanek

Avec : Carrey Mulligan, Andrew Garfield, Keira Knightley…

L’histoire : Kathy, Ruth et Tommy ont grandi sans un établissement privé à l’éducation particulière. Un jour, une enseignante leur révèle la raison de leur présence dans les murs…

Mon avis : Difficile de résumer correctement cette adaptation du roman de Ishiguro Auprès de moi toujours sans révéler la surprise de l’intrigue. Mais ceux qui ont aimé Bienvenue à Gattaca seront peut-être attirés par ce film de science-fiction sans décors futuristes ni combinaisons flashy. Rares sont les films susceptibles d’aborder des questions éthiques sans tomber dans la démagogie ou l’enfonçage de portes ouvertes. Le film de Romanek est d’une singulière étrangeté, un film où les sentiments n’éclosent jamais vraiment mais dont le regard est très humain. Pas de prouesses techniques ici, même si l’image est très jolie, juste une mise en scène au service d’une histoire originale. Mais on aurait aimé quand même voir poindre davantage de feu sous la glace, et plus de réactivité de la part de ces personnages au destin plus que sombre. Peut-être que le vrai sujet du film est à chercher du côté de l’importance de l’environnement dans l’éducation des enfants… Never let me go est malgré tout un film à part, à l’ambiance dépressive mais élégante.

 Piton royal

De : Clint Eastwood

Avec : Clint Eastwood, George Kennedy…

L’histoire : Un ancien agent de la CIA devenu professeur d’histoire de l’art est envoyé en mission pour « sanctionner » deux agents ennemis responsables de la mort d'un membre de l'organisation…

Mon avis : Réalisé en 1975, La Sanction est un des films les moins connus réalisés par Clint Eastwood. C’est assez surprenant, d’autant plus que ce mélange improbable de James Bond et d’Indiana Jones (avant l’heure) est un divertissement très agréable à regarder. A la fois film d’espionnage, film d’action et de suspense, la combinaison fonctionne de façon très efficace. La Sanction n’est d’ailleurs pas avare d’humour et de répliques savoureuses, ce qui en augmente le plaisir. Pour la crédibilité, on repassera (le patron de l’agence d’espionnage est un albinos que n’aurait pas renié les meilleurs comics) mais l’on ne voit pas pourquoi ce spectacle (les scènes d’escalade, pour lesquelles Clint a assuré bon nombre de cascades sont de toute beauté) n’est pas davantage reconnu. Bref, un film assez surprenant mais surtout très cool. A noter, une musique signée John Williams et à ce jour, unique collaboration entre ces deux géants…

 Romamma Mia !

De : Gianni Di Gregorio

Avec : Gianni Di Gregorio, Valeria De Franciscis, Marina Cacciotti, Maria Cali, Grazia Cesarini Sforza…

L’histoire : Gianni, cinquante ans, ne travaille pas mais s’occupe de sa vieille maman. Pour la journée du 15 août, il se voit confier 3 autres mamies du quartier...

Mon avis : Autant le dire d’entrée, ce film produit par Mateo Garone (Gomorra) n’est pas la comédie hilarante annoncée. En revanche, le qualificatif le plus juste me semble être « authentique ». En effet, des actrices jusqu’à l’appartement, tout respire le vrai (en grande partie faute de budget). Il faut dire que le réalisateur-scénariste-acteur Gianni Di Gregorio a effectivement vécu la situation dans laquelle il plonge son héros : il a vécu 10 ans avec sa mère en fin de vie et avait lui aussi du mal à boucler ses fins de mois. Le syndic de son immeuble lui a vraiment proposé d’effacer ses dettes s’il accueillait sa mère, mais le réalisateur a refusé. L’imagination a fait le reste. En découle un film juste et intimiste qui aborde avec délicatesse le thème de la vieillesse et de la solitude qu’elle impose par la force des choses. En fait, le film tient surtout la route grâce à son casting. Gianni Di Gregorio excelle en vieux garçon dévoué à sa génitrice, qui se fait un brin tyranniser par ces quatre vieilles au physique fragile mais au caractère bien trempé, jusqu’à ce qu’il parvienne à gagner leur respect grâce à son don pour la cuisine et son amabilité à toute épreuve. Avec ce film, le réalisateur nous propose de vivre 1h16 dans une Rome écrasée par le soleil, mais où il n’est pas impossible de trouver un peu de fraîcheur. Le Déjeuner du 15 août (Prix du Meilleur premier film à la Mostra de Venise 2008) est un petit film certes agréable, mais qui aurait mérité un peu plus de folie et d’humour.