Arme de destruction active
De : Paul Greengrass
Avec : Matt Damon, Brendan Gleeson, Jason Isaacs…
L’histoire : Pendant l’occupation américaine à Bagdad, le commandant Miller a pour mission de trouver les armes de destruction massives stockées par l’armée de Saddam Hussein. Mais d’un site à un autre, Miller réalise qu’il n’y a peut-être pas d’armes du tout…
Mon avis : Attention film explosif ! Moins par le fond (des armes de destruction massive, il n’y en a jamais eu, on le sait depuis belle lurette) que par sa forme. Green Zone est en effet une sorte de grand-huit cinématographique, où le réalisateur et son équipe technique vous donneront l’impression d’avoir ingurgité cent cinquante cafés à la suite. Cette façon de filmer caméra à l’épaule, au plus près de l’action, avait fait les beaux jours des deux derniers épisodes de l’impeccable série des Jason Bourne. Elle est ici poussée à son paroxysme (c’est assez logique) mais rend parfois la lisibilité de certaines scènes difficiles, surtout si l’on voit le film en VO. Mieux vaut donc ne pas avoir mangé trop copieusement avant de pénétrer dans la salle : ça fait mal aux yeux, et au cœur ! Mais une fois que vos petits yeux se seront faits à cette frénésie, impossible de ne pas être pris au jeu de cette histoire de manipulation, où se croisent petits et grands idéaux. Surtout, Matt Damon confirme son statut de star solide dans un rôle de soldat idéaliste. Et on espère vraiment une reformation rapide du duo Greengrass-Damon… Reviens Jason, reviens !