De : Terrence Malick
Avec : Ben Affleck, Rachel McAdams, Olga Kurylenko, Javier Bardem...
L’histoire : Après avoir rencontré Neil à Paris, Marina et sa fille partent s’installer en Oklahoma avec lui. Mais leur mariage va s’étioler petit à petit. Dans la même ville, un prêtre s’interroge sur sa foi…
Mon avis : Deux ans après The Tree of Life (Palme d’or à Cannes en 2011), le mythique et mystique Terrence Malick revient plus libre que jamais. Son nouveau film est une œuvre sensorielle, dont les plans impressionnistes et hypnotiques évoquent davantage la prière que le poème. A la Merveille parle de foi et d’amour, l’un ne pouvant aller sans l’autre selon le réalisateur : tel ce couple qui s’aime qui ne semble pas croire en son avenir ou ce prêtre dont la foi vacille parce qu’il ne ressent que peu d’amour autour de lui. Moins ambitieux dans le fond que The Tree of Life (qui mélangeait l’infiniment grand et l’infiniment petit), le nouveau Malick divisera les spectateurs. Certes l’histoire est mince. Mais l’important pour l’auteur est de faire ressentir les émotions fluctuantes de ses personnages. C’est le prix de la radicalité (voix off quasi constante) et de la liberté artistique que de ne pas faire l’unanimité. Pourtant même les détracteurs ne pourront nier que Malick filme ses héroïnes, gracieuses et mystérieuses, de la plus belle façon qui soit. Envoûtant et sublime, A la Merveille fait partie de ces films qui donnent à voir le monde différemment…