De : John G.Avildsen
Avec : Sylvester Stallone, Talia Shire...
L’histoire : Dans les quartiers populaires de Philadelphie, Rocky Balboa collecte des dettes non payées pour un usurier, et dispute de temps à autre, pour quelques dizaines de dollars, des combats de boxe sous le pseudonyme "l'étalon italien". Pendant ce temps, Apollo Creed, le champion du monde de boxe catégorie poids lourd, recherche un nouvel adversaire pour remettre son titre en jeu. Son choix se portera sur Rocky…
Mon avis : Impossible de différencier l’histoire de Rocky avec celle de son auteur Sylvester Stallone. Illustration du rêve américain, Rocky est plus qu’un film sur la boxe (d’ailleurs, il y en a assez peu dans le film). Le film d’Avildsen se veut davantage la chronique d’un brave gars qui patine dans la vie et qui se voit accorder une chance de réussir « quelque chose ». Bien loin des suites qui sentaient bon le Reaganisme triomphant (le quatrième volet surtout), Rocky passe plutôt bien l’épreuve du temps (le film est sorti en 1976), notamment grâce à la modestie d’une mise en scène qui aime s’attarder sur les classes populaires qu’elle filme sans cynisme. Surtout, le scénario de Stallone, qui tient bien la route, balance déjà sur le sport spectacle (le champion du monde Creed bien préoccupé par la gestion de sa fortune) et réserve une place importante au rôle d’Adrian, timide mais pas soumise. Porté par un Stallone très convaincant et par l’inoubliable musique de Bill Conti, le film fut un succès total. Pourtant, avant la sortie du film, Avildsen reçut des studios United Artists un mémo expliquant pourquoi le film ne marcherait pas (acteur inconnu, action située à Philadelphie, etc.) et que la loi n’autorisait pas ledit studio à sortir un tel film ! Par ailleurs, Rocky fut nominé dix fois aux Oscar et en obtint trois (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur montage). Un film culte, oui, mais d’abord un film très attachant.