Bonobo et bobos
De : James Fargo
Avec : Clint Eastwood, Sondra Locke, Manus…
L’histoire : Philo Beddoe gagne sa vie en participant à des combats de boxe à poings nus. Un soir, il tombe sur une chanteuse country, qui prend la fuite peu après leur rencontre. Accompagné de Clyde, son orang-outan et de son ami Orville, il prend la route à la recherche de la jeune femme…
Mon avis : C’est sûr que dans la filmographie du grand Clint, l’homme qui joua avec Leone et qui nous donna d’authentiques chefs d’œuvre tels Impitoyable, Un monde parfait, Million Dollar Baby ou Grand Torino, Doux, dur et dingue, réalisé par son comparse de Magnum Force, fait un peu tâche. Certaines scènes sont tellement énormes, qu’on se demande si le film n’est pas le résultat d’une cuite générale et carabinée. D’autres tombent à plat, et l’on se surprend à sourire de leur inefficacité. Surtout, le rythme du film (réalisé en 1978, bien avant les perles déjà citées) a pris un sacré plomb dans l’aile : Doux, dur et dingue et un road movie qui va à deux à l’heure (cela peut ne pas être un handicap, comme le magnifique Une histoire vraie), mais qui ne donne pas grand chose à voir à part quelques bastons entre Hell’s Angels d’opérette (qui font penser aux pirates d’Astérix, c’est dire) et les pitreries touchantes de Clyde, l’orang-outang. Pourtant, le film permet de voir une autre facette du comédien : celle d’un type qui sait autant jouer avec son image que la piétiner. Un rôle avec lequel il semble bien s’amuser. Sur le fond (le personnage principal s’appelle Philo !), pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n’est un personnage de femme très libérée (comme souvent avec Sondra Locke) et des hommes qui semblent trouver dans la violence un substitut de sexualité. Clint, on t’adore mais on préfère tes films plus ambitieux…