Liaison fatale
De : Clint Eastwood
Avec : Clint Eastwood, Jessica Walter, Donna Mills…
L’histoire : Un animateur radio d’une petite ville est harcelé par une fan psychotique…
Mon avis : Premier film en tant que réalisateur du grand Clint, Un frisson dans la nuit (Play Misty for me en VO) fut réalisé en 1971. Même si ce film est la première et dernière incursion à ce jour du réalisateur dans le genre « suspense », il contient en germes ce qui sera la patte du réalisateur, tant au niveau du thème que de la forme. Un personnage masculin pas si invincible que cela, une prédilection pour le clair-obscur (photographie de Bruce Surtees qui travaillera douze fois avec Eastwood, notamment sur Honkytonk Man ou Pale Rider) et une mise en scène « faussement » tranquille (le calme étrange au début du film). De plus, la scène de concert à Monterey (un peu longuette), fait figure de déclaration d’amour à son genre musical préféré, le jazz. Avec ce film, on sent que Clint avait envie de se faire plaisir (d’autant plus que les studios ont accepté de le produire s’ils ne le payaient pas), et il a d’ailleurs tourné à la maison, à Carmel, qu’il connaissait si bien qu’il n’a pas eu besoin de faire de repérages. Bref, un sujet Hitchcockien au possible (le maître du suspense n’aurait probablement pas renié le montage alterné et multiplication des angles de la séquence finale), que Clint réussi à transformer en film perso. En clair, un film prenant et indispensable pour tous les fans du grand bonhomme. A noter : dans le rôle d’un barman, on peut apercevoir Don Siegel, l’un des deux mentors d’Eastwood, avec qui ce dernier tourna entre autres L’inspecteur Harry, Les Proies et L’Evadé d’Alcatraz, et qui l’a poussé à passer dernière la caméra…