De : Ted Post
Avec : Clint Eastwood, Pat Hingle, Inger Stevens…
L’histoire : Pendu sans autre forme de procès pour avoir volé du bétail, crime dont il était innocent, Jed Cooper devient marshal et traque ses lyncheurs dans tout l’Oklahoma…
Mon avis : Première production de Malpaso (société de production de Clint Eastwood), Pendez-les haut et court marque aussi le retour au pays du maître après le succès de La Trilogie du Dollar. Pour cet événement, Eastwood demande à son ami Ted Post de réaliser ce qui s’avérera un succès tant public que critique. Plus de quarante ans après les faits, que reste-il du film ? Un western mis en scène comme un polar (parfois même comme un film d’épouvante), avec comme héros un gentil vacher qui va devenir un justicier sans merci (manière de montrer que Clint a décidé de faire oublier son personnage gentillet de Rawhide pour passer à des rôles plus adultes ?), préfigurant ainsi nombre de rôles ultérieurs d’Eastwood (les justiciers solitaires, avec Dirty Harry notamment). Le film montre la difficile mise en place du système judiciaire de l’ouest et les dilemmes moraux qu’elle entraîne, surtout si elle est incarnée par un juge partial. Malheureusement, le film est couvert par une musique envahissante qui, elle, a vraiment pris un coup de vieux. Bref, Pendez-les haut et court est un film assez bancal dans sa forme, même si certains plans surprennent, qui tire essentiellement sa force dans le duo Eastwood-Hingle, Clint faisant une nouvelle fois le coup de l’effort minimum– effet maximum…