Walter Elias Disney est né le 5 décembre 1901 à Chicago. Son père cumule les problèmes financiers et passe du domaine de la construction à celui de l’agriculture pour finalement revenir en ville pour distribuer des journaux. Walt et son frère Roy passent leur temps libre à aider leur père pour arrondir les fins de mois de la famille.
En 1917, la famille retourne à Chicago et Walt s’inscrit au Chicago Art Institute où il apprend les rudiments du dessin. Walt quitte l’école à 16 ans et, obsédé par l’idée de gagner la guerre, falsifie son passeport pour s’engager chez les conducteurs volontaires d’ambulances de la Croix Rouge. Il reste en France jusqu’en 1919. De retour, il s’installe au Kansas, et rencontre Ub Iwerks, jeune animateur de son âge, avec qui il fonde la société Iwerks-Disney Commercial Artists, engagée pour des animations publicitaires pour les cinémas locaux. En 1922, Disney lance la société Laugh-O-Gram qui produit des courts-métrages animés basés sur les contes de fée populaires, dont Alice’s Wonderland qui mélange animation et prises de vue réelles. Il rejoint son frère à Hollywood et monte les Disney Brothers Studio, qui engagent Ub Iwerks. Le studio sera rebaptisé Walt Disney Studio en 1926. La série des Alice Comedies ont un certain succès, mais les productions basculeront vers de l’animation pure avec un chat nommé Julius. En 1925, Walt épouse une de ses employées, Lillian Bounds. Deux ans plus tard, c’est le début d’une nouvelle série mettant en scène Oswald le lapin chanceux qui devient une icône populaire. Comme il est désaccord avec Universal Pictures qui détient les droits d’Oswald, Disney crée un nouveau personnage. Ce sera Mickey Mouse, dont le nom est trouvé par Lillian Disney, et qui fait ses débuts dans Plane Crazy. Ub, Walt et leurs femmes s’occupent seuls de ces nouveaux cartoons. Voyant que le son est à la mode depuis la sortie du Chanteur de Jazz, Disney se lance dans la production de Steamboat Willie, le premier dessin animé avec du son synchronisé. C’est un succès et la naissance de deux autres de ses personnages : Minnie et Pat Hibulaire.
Walt double lui-même Mickey Mouse jusqu’en 1947 et il dépose plusieurs marques pour ne pas avoir de nouveaux problèmes avec les distributeurs. A partir de 1929, aidé du compositeur Carl W. Stalling, Walt crée une nouvelle série de dessins animés musicaux intitulés Silly Symphonies et distribués par Columbia Pictures (disponibles en DVD dans la collection Les Trésors de Walt Disney). La même année, Disney se lance dans les produits dérivés (bloc-notes, poupées, bandes dessinées…) par l’intermédiaire des Walt Disney Entreprises. A partir de l’année suivante, Mickey est le personnage de dessin animé le plus populaire des Etats-Unis et de nombreux studios tentent de l’imiter. Parallèlement, les Silly Symphonies seront l’occasion d’expérimenter de nouvelles techniques, comme le Technicolor, technologie utilisée pour la première fois dans Des Arbres et des fleurs en 1932. Cette année-là, le premier Oscar du meilleur court métrage d’animation récompense ce film, et Walt Disney en reçoit aussi un Oscar d’honneur pour la création de Mickey Mouse. En 1938, ce sera au tour de la caméra multiplane d’être expérimentée à l’occasion du Vieux Moulin (Oscar du meilleur court métrage 1938). Disney lance ensuite des séries autour des personnages de Donald Duck (qui apparaît pour la première fois dans Une Petite Poule avisée largement inspiré du conte La Petite Poule Rousse), Dingo et Pluto. Les Studios s’agrandissent, de nouvelles techniques sont utilisées et les courts métrages sortent à un rythme effréné, sans pour autant permettre à Disney de combler ses dettes. De 1935 à 1937, le studio se consacre à Blanche Neige et les Sept Nains, premier long métrage d’animation en Technicolor, qui occupe tous les animateurs et précipite la disparition des Silly Symphonies. Le succès du film (récompensé d’un Oscar d’honneur pour son innovation, accompagné de 7 petits autres en hommage au conte) permet aux studios de déménager à Burbank à la fin de l’année 1939, alors que l’équipe vient de terminer Pinocchio et s’attaque à Fantasia (primé d’un Oscar d’honneur pour sa contribution à l’avancée de l’utilisation du son dans un film), Dumbo et Bambi (récompensé d’un Golden Globe d’honneur en 1948). Ces films ont du succès, mais leurs recettes sont faibles du fait de la Seconde Guerre mondiale et de l’effort de guerre. Dans les années 50, Disney retrouve assez d’argent et produit Cendrillon (Prix spécial à la Mostra de Venise), Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan (deux films dont il trouve que les personnages principaux manquent de cœur et de chaleur), La Belle et le Clochard, La Belle au Bois Dormant et les 101 Dalmatiens. Parallèlement, il produit des films en images réelles comme L’Ile au Trésor ou Mary Poppins (dont provient sa chanson favorite : Feed The Birds). Walt comprend très vite le potentiel de la télévision. Il lance le Mickey Mouse Club et présente lui-même une émission hebdomadaire : Disneyland (qui deviendra ensuite Le Monde Merveilleux de Disney), dans laquelle il monte des extraits de ses productions précédentes. Il produit aussi la série Zorro, toujours diffusée sur nos écrans. En 1955, Disney ouvre le premier parc à thème : Disneyland (Californie), symbole de l’empire Disney qui touche alors tous les domaines. Il est amusant de constater que 14 des 17 longs métrages produits par Disney pendant sa vie sont issus de contes et légendes européennes. Walt Disney détient le record d’Oscar obtenus avec 22 prix dans les différentes catégories et 3 Oscars d’honneur, pour 59 nominations au total. De 1932 à 1965, il reçoit au moins un Oscar par an, excepté en 1933 et en 1941. Le 15 décembre 1966, à tout juste 65 ans, Walt Disney meurt d’une crise cardiaque, complication de son cancer du poumon, à Los Angeles. Le Livre de la Jungle (1967) est le dernier film sur lequel il a travaillé. Son frère Roy poursuit les projets de Walt, et prouve que les studios peuvent continuer après sa mort...