De : Woody Allen
Avec : Woody Allen, Penélope Cruz, Alec Baldwin, Roberto Benigni...
L’histoire : Célèbre architecte, John est en vacances à Rome, où il a vécu autrefois. Il rencontre Jack, qui lui rappelle le jeune homme qu'il était. Lorsque Sally, la petite amie de John, présente sa copine Monica, aussi pétillante que séductrice, à Jack, celui-ci ne tarde pas à tomber éperdument amoureux d'elle. Au même moment, Jerry, metteur en scène d'opéra à la retraite, s'envole pour Rome avec sa femme Phyllis pour rencontrer Michelangelo, fiancé italien de leur fille Hayley…
Mon avis : Le Woody Allen cuvée 2012 n’a visiblement pas convaincu la presse spécialisée, reprochant au film son côté carte postale. Comme si le Manhattan du réalisateur new-yorkais n’était pas une projection fantasmée de sa ville fétiche ! Bref. Le tour d’Europe de Mr Allen fait escale à Rome. Oui, Rome est superbe et magnifiée grâce aux images de Darius Khondji. Est-ce que cela dessert les intrigues ? Non. Car si To Rome with Love s’avère une œuvre mineure dans la carrière du réalisateur, il est bien supérieur au Midnight in Paris qui avait séduit bien des journalistes. Va comprendre. Supérieur parce que le film ne tourne pas autour d’une seule idée. Dans cet opus romain (où tous les italiens parlent italien, ce qui est assez rare dans une production américaine), des idées, il y en a plein. Mais malheureusement, Allen ne les exploite pas totalement, à l’image de cette histoire où un simple quidam (incarné par Roberto Benigni) devient une star du jour au lendemain. On voit bien que Woody Allen critique les médias contemporains et la surenchère dans laquelle ils se complaisent parfois, mais la dénonciation se termine sur le postulat que mieux vaut être riche et célèbre que pauvre et inconnu. Malgré ce côté un peu superficiel, To Rome with Love se voit sans déplaisir : quelques répliques font vraiment mouche (« le fils est communiste, le père croque-mort. La mère dirige une léproserie ? »), le casting est réjouissant et Rome est décidément un bien beau décor de cinéma. Désormais, il faut prendre les films de Woody Allen comme les cartes postales d’un tonton misanthrope qui nous voudrait pourtant du bien…