De : Martin Ritt
Avec : Paul Newman, Patricia Neal, Melvyn Douglas…
L’histoire : Dans l’ouest du Texas. Hud, un jeune homme sans principes, travaille dans le ranch de son père Homer, qui ne le tient pas en haute estime. Dans leur foyer, se trouve aussi le neveu et petit-fils, Lonnie, et Alma, une gouvernante au caractère bien trempée. Lorsque le troupeau est atteint de fièvre aphteuse, l’entreprise familiale est au bord de l’implosion…
Mon avis : Entre classicisme et modernité, Le Plus sauvage d’entre tous est un western résolument à part, qui évoque autant Un Tramway nommé désir (un bellâtre sans principes, une gouvernante qui fait tourner les têtes…) qu’A l’Est d’Eden (les non-dits familiaux, la présence paternelle…). Par ailleurs, le thème du film n’est rien d’autre que la description d’un monde ancestral (les cow-boys et leurs valeurs) sur le point de s’effacer au profit d’un autre plus pragmatique et agressif (encouragé par la fièvre du pétrole). Sorti en salles en 1963, il annonce en quelque sorte la fin du classicisme hollywoodien et l’arrivée des cinéastes ambitieux du Nouvel Hollywood. Interprétation solide, photographie en noir et blanc magnifique, travellings élégants, scènes fortes (l’abattage du troupeau) Le Plus sauvage d’entre tous ne manque pas d’atouts. Reste tout de même un personnage principal (Hud est le titre original du film), un rebelle égoïste qui n’évolue que trop peu pour exercer une quelconque sympathie. Dommage. Pour informations, le film obtint trois Oscar : meilleure actrice pour Patricia Neal, meilleur second rôle masculin pour Melvyn Douglas et meilleure photographie (catégorie noir et blanc) pour James Wong Howe.