Jeunet joli
De : Jean-Pierre Jeunet
L’histoire : Bazil, employé tranquille d’un vidéo club, se prend un jour une balle perdue qui se loge dans sa tête. Il décide de se venger des fabricants d’armes responsables de son malheur…
Mon avis : Jeunet revient et c’est une bonne nouvelle ! Son nouvel opus ne déroge pas à la règle du style Jeunet : couleurs chaudes, images retravaillées, mise en scène inventive, casting de tronches… Et ça fait du bien de voir un film français avec une vraie personnalité, une vraie envie de cinéma. Que son esthétique ne plaise pas à tout le monde, cela est légitime même si de « brillants critiques » déplorent le fait que ces images soient retouchées ! On se souviendra que le plus idiot d’entre eux reprochait à Amélie Poulain de montrer « une France rétrograde, ethniquement nettoyée, nauséabonde ». Sic. Mais personne ne peut dire que ce type là n’a pas de talent, une vision vraiment affirmée. Micmacs est certes un film moins ambitieux formellement que Un Long dimanche de fiançailles, mais on y retrouve la fantaisie et le charme taquin de Amélie Poulain. Plutôt pas mal, non ? Un petite réserve cependant : malgré des dialogues vraiment brillants de Guillaume Laurant (cinquième collaboration avec Jeunet), le scénario n’est sans doute pas le meilleur atout de Micmacs. On prendra pour exemple la caractérisation des fabricants d’armes, un brin simpliste tout de même. Néanmoins, il serait dommage de bouder ce joli film inventif et qui fait du bien. Il n’y a pas de doute, Jeunet est toujours l’un des meilleurs cinéastes français en activité. Cerise sur le gâteau : Micmacs est truffé de clins d’œil cinématographiques…