Adèle et la bête
De : Luc Besson
Avec : Louise Bourgoin, Matthieu Amalric, Jean-Paul Rouve…
L’histoire : 1912 : Adèle Blanc-Sec, journaliste intrépide se lance sur les traces d’un ptérodactyle qui sème la terreur dans la capitale…
Mon avis : Fan de la BD de Tardi, je ne voyais qu’un seul metteur en scène susceptible de porter à l’écran les aventures la frondeuse héroïne : Jean-Pierre Jeunet. Mais ce dernier, approché un temps par Besson, a décliné l’offre. Dommage ! Néanmoins, ce nouveau Besson témoigne d’un plaisir de filmer retrouvé (avec en prime, quelques clins d’œil à Spielberg ou Lang) chez le nabab français, et cela donne de très belles scènes de mise en scène (le réalisateur semble avoir pris un soin particulier à s’amuser des raccords images). Et puis il faut le dire, décors (belle reconstitution du Paris du début du 20ème siècle), trucages (les momies sont très réussies) et casting de seconds rôles (Amalric est, dans une scène trop courte, hallucinant) conformes au dessin de Tardi, sont au top. Mais le rythme faiblit un peu dans le dernier tiers du film et surtout Louise Bourgoin ne fait pas d’étincelles : gouailleuse, d’accord, mais son registre se borne à lancer ses répliques à la vitesses d’une mitraillette, ce qui devient assez lassant (sa voix aiguë n’arrangeant rien). Bref, une actrice plus expérimentée comme Audrey Tautou aurait fait des merveilles dans un tel rôle. Le tout donne un film divertissant (croisement improbable entre Indiana Jones et Tintin), amusant par moment (Besson le scénariste ne s’est heureusement pas risqué à un humour à la Taxi) et vraiment soigné. Pas si mal !