De : Jerry Schatzberg
Avec : Al Pacino, Gene Hackman…
L’histoire : Max et Lion sont deux vagabonds qui se rencontrent et se lient d'amitié sur la route. Le premier est un ancien détenu qui veut créer une entreprise de lavage de voitures. Le second est un compagnon fidèle et malin qui aime faire rire...
Mon avis : Palme d’or au festival de Cannes en 1973, L’Epouvantail ressemble à une adaptation de Des souris et des hommes par la Nouvelle Vague. Si le résultat s’avère finalement assez inégal, le film de Schatzberg ne laisse pas insensible. D’abord parce que le film est visuellement superbe, et ce grâce à la photographie de Vilmos Zsigmond (Rencontres du 3ème type, Voyage au bout de l’enfer). Ensuite parce que le duo formé par Pacino et Hackman, l’un tout en décontraction sympathique et l’autre en brutalité larvée, fonctionne parfaitement. Bref, on y croit. Mais le film se révèle à maintes reprises déroutant dans son écriture et dans son rythme (c’est son côté européen). L’Epouvantail est par moments décousu, comme si les changements de tons avaient été privilégiés par rapport à l’évolution des personnages principaux. On aurait préféré plus de scènes sur les routes plutôt que celles où le duo s’arrête chez une connaissance de Max. Heureusement, le film sait surprendre et possède des scènes assez fortes (Pacino qui appelle la femme qu’il a abandonnée) qui empêchent le film de sombrer dans la chronique sans âme.