Aurélien Clappe est ce qu'on peut
appeler un autodidacte. Quand on lui demande ce qui l'a poussé à passer derrière la caméra, il répond: "A force de voir des films, on a envie d'en faire".
Après une maîtrise d'anglais, il est naturellement devenu enseignant dans cette matière. A présent, il est professeur documentaliste. Parallèlement, il s'est lancé dans la réalisation de courts métrages. Tout d'abord en 2003 avec Tout est dans le ventre, un projet gonflé dont il a écrit le texte et l'a illustré d'un plan séquénce de 5 min 50. En voici l'histoire: un homme perd son père le jour de la naissance de son fils, le soir de l'enterrement, sa femme l'observe. Ce film a déjà eu une jolie vie pour un court métrage autoproduit : il a été sélectionné dans trois festivals dont Off Court à Trouville et a été diffusé sur la chaîne TLM à plusieures reprises
Ensuite il y a eu Grande Soeur en 2004, le vrai passage au montage. Ce projet a été relativement difficile à monter, bien que moins cher que le précedent. Ce court métrage dure une douzaine de minutes et aborde deux thèmes : les adolescents qui ont de trop lourdes responsabilités pour leur âge et ceux qui prennent des anxiolitiques. L'histoire est celle de Chloé, 15 ans, qui s'aperçoit que son petit frère revend ses médicaments pour partir retrouver son père. Ce film est lui aussi diffusé sur TLM et a été séléctionné lors du Festi'Val d'Oise à l'Ile Adam.
Ce fut ensuite au tour de Gymnopédie. Ce film est beaucoup plus léger,
car Aurélien voulait vraiment se retrouver seul derrière la caméra. Il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est une fille qui court sur une musique d'Erik Satie (Gymnopédie n°3)
avec des images photographiques intercalées d'un homme qui attend. Ce court métrage dépasse de peu 3 min car il est rythmé par la musique de Satie.
En 2008, place au Film de ma vie. Pour la première fois Aurélien travaille
avec des producteurs qui financent son projet. Cela lui permet d'employer les grands moyens pour filmer Roger Carel qui a accepté de jouer dans son film : enregistrement d'une voix off,
grue, décors, techniciens et stagiaires... Une entrée chez les professionnels et une ambition particulière : être sélectionné et récompensé dans le plus de festivals possibles.
Mais Aurélien ne se prend pas la tête pour autant : il adore toujours les petits tournages à trois et s'amuse beaucoup
avec Très Moyen Man, son (super) héros aux pouvoirs qui ne servent à rien que vous pouvez voir sur ce blog.
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